Massif forestier, coteaux viticoles iconiques, plaine crayeuse… Avec leur allure de cathédrale verdoyante, les différents paysages de la Montagne de Reims charment l’œil. Embarquez avec nous pour un joli tour d’horizon !
Un triptyque paysager emblématique
Avec sa silhouette singulière, la Montagne de Reims ne ressemble à aucun autre territoire ! Sa spécificité, liée à la géologie de son site, est appelée « triptyque paysager ». Pourquoi ce nom ? Tout simplement car il naît de la rencontre de trois magnifiques paysages.
1. Le plateau forestier
Le haut de la Montagne de Reims est recouvert d’un vaste plateau boisé, ponctué de clairières habitées et cultivées. Cette forêt, épaisse et dense, s’avère un incroyable poumon vert au cœur du Triangle Marnais, ainsi qu’un précieux sanctuaire pour la faune et la flore du territoire.
Ce n’est pas un hasard s’il s’agit du premier patrimoine paysager que les acteurs locaux ont décidé de protéger et valoriser, en créant le Parc naturel régional de la Montagne de Reims en 1976. À ce titre, il est même le pilier de la Charte fondatrice du Parc.
Ce massif arboré est implanté sur un sol argilo-limoneux humide, frais et très plat dans sa partie orientale. Puis, il devient de plus en plus vallonné, irrigué par un réseau hydrographique dense. D’abord fermée et intimiste, la forêt bascule complètement vers d’immenses étendues en traversant la lisière forestière. Véritable espace de transition entre les bois et les coteaux, cette dernière est l’un des marqueurs structurants de ce milieu, qu’il est indispensable de préserver.
2. Les coteaux viticoles ou Cuesta d’Île-de-France
Ces coteaux s’étendent sur les flancs nord, est et sud-est la Montagne de Reims. Ils se poursuivent au sud, sur la rive gauche de la Marne jusqu’à la Côte des blancs. Ils sont principalement recouverts du vignoble de l’AOC Champagne. Là, les villages semblent se cacher dans les creux du relief, à proximité des sources : leur morphologie, dense et regroupée, leur insuffle une identité remarquable.
Façonnés par la main de l’homme, la Cuesta d’Île-de-France et ses coteaux viticoles champenois constituent ainsi un patrimoine culturel vivant, en constante évolution. Le superbe équilibre entre les rangs de vignes, l’architecture des villages et la forêt environnante forment un paysage reconnu (et envié !) à l’international. L’emplacement en hauteur des coteaux, quant à lui, offre aux amoureux de nature un panorama à couper le souffle sur la plaine, jusqu’à sa ligne d’horizon.
3. La plaine crayeuse
Plus bas, la plaine crayeuse entoure le pied de la Montagne de Reims sur ses limites nord, est et sud-est. Ces vastes étendues agricoles participent grandement à la silhouette distinctive de la Montagne de Reims. Traversées par des infrastructures majeures (autoroutes A4 et A26, train, TGV, canal de la Marne à l’Aisne…), elles constituent la principale porte d’entrée du territoire.
C’est d’ailleurs depuis cette large plaine que la « Montagne » de Reims est appréciée en tant que telle, avec une illusion de verticalité indépendamment de sa faible hauteur : le dénivelé moyen entre la plaine et le sommet de la montagne est de 150 mètres environ. Son point le plus élevé ? Le Mont Sinaï, situé à 286 m d’altitude !
La vallée de la Marne
La vallée de la Marne constitue ainsi une région incontournable du Parc, qui s’étend sur son versant nord, de Tours-sur-Marne à Vincelles. Son tracé est lié à d’anciens méandres : c’est particulièrement le cas dans les « coteaux historiques » qui dominent la rivière entre Mutigny et Hautvillers. Là, on découvre un premier amphithéâtre de verdure, correspondant au vallon du Cubray, puis un second entre Champillon et Hautvillers. De quoi savourer de sublimes points de vue sur la vallée et sur l’agglomération d’Épernay !
L’urbanisation dans la vallée de la Marne est fortement contrainte par l’AOC Champagne et le fond de vallée inondable. Les villages évoluent donc vers une densification de leur tissu citadin, que le Parc surveille avec attention pour conserver l’équilibre des paysages. La préservation et la valorisation des arbres, arbustes et autres végétaux sur ses berges de la Marne constituent également un enjeu majeur pour protéger la vallée.
Les vallées secondaires
Moins connues que la vallée principale, les vallées secondaires de la vallée de la Marne sont pourtant tout aussi remarquables par la beauté et l’équilibre de leurs paysages. Cette fois, c’est l’érosion des affluents de la Marne qui a sculpté ces reliefs intimistes : la Livre, le Cubray, le Brunet, et le Belval.
Leur composition rappelle celle de la vallée de la Marne, à une échelle plus confidentielle : lit des cours d’eau serpentant en fond de vallée, villages implantés sur ses abords ou en haut, coteaux habillés de vigne et sommets des versants recouverts de forêt.
Le Tardenois
En celte, « tard » signifie « source » : une étymologie pleine de sens pour le Tardenois, arrosé par l’Ardre et ses nombreux affluents ! Car ce sont bien tous ces petits ruisseaux et rivières qui ont ciselé ce fabuleux paysage vallonné, en bordure nord-ouest du Parc.
De plus, ces cours d’eau et leurs lisières boisées sont des marqueurs importants des larges vallées du Tardenois, dans lesquelles s’épanouissent une faune et une flore magnifiquement riches. La région présente une mosaïque de cultures et de vignes, dont la silhouette est restée proche de celle du début du XIXe siècle. Les villages, eux, sont le plus souvent blottis dans la partie la plus creuse du coteau, appelée « la cuve ».
Autres repères dans ces paysages : les cimetières militaires, qui ponctuent généralement les sommets des vallons du Tardenois. Ces lieux de mémoire sont sublimés par leur écrin de végétation, à l’image de la parure d’ifs du cimetière italien de Bligny, à Chambrecy.
Cette page vous a donné des envies d’évasion ? Nos inspirations de sorties à travers les paysages emblématiques du Parc sont là pour vous rassasier !