Face à l’étalement urbain croissant et à la réduction des espaces agricoles et forestiers, le Parc agit. Sa mission ? Favoriser un urbanisme durable et une sobriété foncière. Il soutient ainsi des politiques d’aménagement équilibrées, entre respect des spécificités des 63 communes de son territoire, des ressources naturelles et de la qualité de vie des habitants.
Pour cela, le Parc est bien entouré : il travaille main dans la main avec les collectivités, le Département, la Région et les acteurs locaux. Grâce à des actions de sensibilisation et à son expertise, il aide les élus et les porteurs de projets publics ou privés à prendre les décisions les plus durables. Et voici les deux principales thématiques sur lesquelles il intervient !
L’élaboration et la révision des documents de planification et d’urbanisme
En tant que Personne Publique Associée, le Parc naturel régional de la Montagne de Reims coopère avec les élus sur l’élaboration et la révision des documents d’urbanisme. Ainsi, son but est de s’assurer que ces derniers sont compatibles avec la Charte en vigueur.
Cet accompagnement encourage la mise en œuvre d’un aménagement maîtrisé du territoire, permettant de protéger et faire rayonner ses nombreux trésors : ses paysages, les morphologies urbaines de ses villages, son identité architecturale, son patrimoine vernaculaire, sa biodiversité…
Au-delà de cet aspect réglementaire, le Parc se positionne en amont de la création des documents d’urbanisme. Autrement dit, il conseille les collectivités tout au long de leur démarche en les informant des spécificités du territoire. Pour ce faire, le Parc réalise le « Porter à Connaissance » : ce document identifie les éléments stratégiques à préserver, valoriser ou restaurer. Chacun d’eux devra alors être retranscrit dans le futur document d’urbanisme et de planification (carte communale, PLU et PLUi, SCoT).
La Montagne de Reims, territoire de sobriété foncière
L’artificialisation des sols, enjeu de premier plan
Une grande partie des villages de la Montagne de Reims sont situés en limite de l’AOC Champagne ou à proximité du massif forestier. Au fil des années, cette localisation a largement contribué à contenir leur extension et à préserver certaines formes urbaines traditionnelles, comme les villages denses et compacts. Néanmoins, ce contexte particulier a entraîné une urbanisation aux dépens des terres agricoles et, plus récemment, des lisières forestières.
Pourtant, l’augmentation de l’artificialisation des sols peut avoir des conséquences écologiques importantes, dont l’accélération de la perte de la biodiversité ou la réduction de la fonctionnalité des terres agricoles. Elle peut également avoir des impacts socio-économiques, avec l’amplification des risques naturels et l’accroissement des dépenses liées aux réseaux.
Dans ce contexte de changements (climatiques, sociaux…), l’État souhaite protéger les espaces naturels, agricoles et forestiers en instaurant un objectif Zéro Artificialisation Nette : celui-ci est prévu par le Plan Biodiversité et traduit dans la loi Climat et résilience du 22 août 2021. Cette réduction progressive de l’artificialisation est territorialisée à l’échelle infrarégionale au travers du SRADDET. La Charte du Parc doit donc être compatible avec les règles fixées par ce document de planification.
Un laboratoire expérimental à ciel ouvert
La préservation du foncier est une valeur ancrée sur le territoire du Parc depuis sa création. Toutefois, il est nécessaire d’encadrer plus fortement la consommation pour protéger les zones naturelles, agricoles et forestières, et maintenir les grands équilibres de l’occupation de l’espace.
Dans cette optique, le territoire du Parc représente un véritable laboratoire de bonnes pratiques et d’expérimentations pour les EPCI, le Département, la Région et l’État ! Il leur permet de chercher des solutions, mais aussi de tester des outils et des démarches pour co-construire les villages de demain.
Ces expérimentations seront conduites sur le Parc, notamment pour :
- Aider les élus à mettre en œuvre un urbanisme circulaire, respectueux de l’identité du territoire, au travers d’Ateliers d’Urbanisme Durable ;
- Développer des projets de désimperméabilisation sur les espaces publics, les cours d’école ou encore les parkings, afin de constituer des îlots de fraîcheur dans les villages ;
- Restaurer le bon état écologique des sols à travers des opérations de renaturation, dans les villages ou dans les espaces naturels, agricoles et forestiers ;
- Accompagner les communes qui souhaitent implémenter des projets de requalification urbaine du cœur de leur village ;
- Créer des éco-quartiers dans les villages.
De quoi bâtir un urbanisme plus durable en Montagne de Reims !