Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Anne-Laure Brives, périgourdine de naissance et rémoise d’adoption depuis maintenant 15 ans, je suis cheffe du service Archéologie de la Communauté Urbaine du Grand Reims. J’ai grandi à la campagne dans le Périgord Vert puis j’ai fait mes études à Bordeaux, j’apprécie donc tout particulièrement de vivre sur le territoire du Grand Reims et plus largement de la Marne, sur lequel se côtoient de belles cités patrimoniales à taille humaine dans lesquelles il fait bon vivre et de beaux paysages ruraux qui offrent une diversité de panoramas dans lesquels il est particulièrement agréable de se balader (et de déguster de bons champagnes et autres petites douceurs régionales !).
Parlez-nous de votre parcours !
J’ai obtenu un doctorat en archéologie gallo-romaine à l’Université de Bordeaux en 2008. Spécialiste des petits mobiliers d’époque romaine (ce qui englobe les objets de la vie quotidienne (parure, objets de toilette, pièces de jeux, vaisselle métallique, éléments de meubles…), les outils mais également les armes), j’ai été recrutée en tant que responsable des collections archéologiques au service Archéologie de ce qui était à l’époque Reims Métropole.
Parmi mes diverses missions, j’ai notamment rédigé de nombreux articles scientifiques mais également de vulgarisation sur le sujet des petits mobiliers et des collections patrimoniales, et j’ai conjointement piloté l’exposition archéologique Eléments Terre, en quête de découvertes archéologiques en 2013 au Musée Saint-Remi de Reims, qui présentait les résultats des 4 premières années d’existence du service.
Puis j’ai accédé à des missions plus administratives à partir de 2016 en devenant responsable adjointe de ce service puis cheffe de service en 2020. Le service Archéologie du Grand Reims compte actuellement une trentaine d’agents, il est habilité par le Ministère de la Culture pour la réalisation de diagnostics archéologiques prescrits par l’Etat (DRAC) dans son ressort territorial et l’exécution des fouilles d’archéologie préventive pour les périodes chronologiques allant du Néolithique à l’époque contemporaine sur le territoire de la Région Grand-Est.
Depuis son ouverture en 2009, il a réalisé près de 200 opérations archéologiques, couvrant une surface de près de 400 hectares.
Expliquez-nous quels sont vos liens avec le Parc !
Le service Archéologie du Grand Reims contribue à faire connaître et rayonner le patrimoine local par sa participation à de nombreuses actions de médiation et de valorisation mais également par sa contribution à des projets scientifiques.
Ainsi, depuis 2022, le Grand Reims a signé une convention de partenariat avec le Parc de la Montagne de Reims et l’ONF, permettant au service Archéologie d’étudier les données acquises lors d’un survol de télédétection par laser (LIDAR) réalisé sur les forêts de la Montagne de Reims par le Parc et l’ONF, afin d’identifier de potentiels sites archéologiques – notamment des ateliers de potiers et de tuiliers et des charbonnières – de les étudier et à terme de les valoriser. L’étude de ces données est par ailleurs complétée par des prospections pédestres réalisées par des archéologues du Grand Reims.
Quel est votre endroit préféré en Montagne de Reims ?
De manière générale, j’apprécie beaucoup de flâner dans les petits villages typiques et dans les vignes en quête de patrimoine vernaculaire (cabanes de vigne, lavoirs, chapelles…) et d’architecture traditionnelle. Le patrimoine vernaculaire qui fut longtemps mésestimé sur l’ensemble du territoire national, fait désormais l’objet de très belles restaurations et mises en valeur.
Sinon j’adore arriver de Reims sur les hauteurs et admirer la vue plongeante sur les vignes jusqu’à Epernay… en septembre-octobre c’est magnifique !
Enfin mon petit coup de cœur personnel va à la cave aux coquillages à Fleury-la-Rivière, la première fois que l’on y entre, c’est magique !
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