Chaque mois, le Parc vous propose de partir à la rencontre des personnes qui font le Parc ! Ce mois-ci, nous vous proposons de découvrir Bruno Lobé, directeur du Manège (Reims)

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis Bruno Lobé, directeur du Manège, une des 77 scènes nationales implantées en France métropolitaine et ultramarine, avec une spécialité sur les arts du mouvement : danse, cirque, marionnettes, cabaret …

Parlez-nous de votre parcours !

J’ai vécu dans le Val d’Oise et suis parti à Paris à 18 ans. Très vite, j’ai travaillé dans différents domaines qui n’ont rien à voir avec les arts et la culture. J’ai notamment travaillé quelques années au guichet de la sécurité sociale !

J’ai ensuite repris des études dans la gestion et ai travaillé dans divers secteurs, notamment industriels. A l’occasion d’un changement de poste, j’ai été contacté par une boîte de recrutement qui m’a proposé un poste d’administrateur du prestigieux Ballet Preljocaj.

Je n’ai jamais compris pourquoi ils m’avaient choisi car je n’avais pas de culture chorégraphique et de connaissances en gestion de projets culturels. Mais cela a été un vrai coup de foudre de ma part pour ce secteur qui ne s’est pas démenti depuis 30 ans.

Après le Ballet Preljocaj, j’ai été directeur de production pour un projet de danses urbaines à la Villette, j’ai participé à la création du Centre national de la Danse, accompagné le projet artistique de la chorégraphe Régine Chopinot et co-dirigé la scène nationale d’Orléans en y créant deux festivals qui existent toujours aujourd’hui.

Depuis 2015, je porte avec l’équipe ce beau, vivant et singulier projet qu’est le Manège, scène nationale de Reims qui a comme particularité de travailler autour du mouvement. 

Expliquez-nous quels sont vos liens avec le Parc !

Le Manège travaille dans ses murs mais nous aimons aussi aller à la rencontre d’autres territoires. Par exemple, nous travaillons depuis 4 ans dans les Ardennes, avec des projets artistiques auxquels les habitantes et habitants participent tout au long de l’année. Par ailleurs, j’apprécie beaucoup des artistes travaillant en lien avec la nature.

Aussi, quand Nicolas Martz, artiste sonore et botaniste, nous a parlé de son envie de relier ses deux compétences, c’est tout naturellement que nous nous sommes rapprochés du Parc et ce pour trois raisons : sa réputation de réactivité, d’ouverture et d’éclectisme, sa proximité de Reims et les discussions que nous avions déjà ouvertes.

Ce projet, le Son de la chlorophylle, consiste à découvrir, avec certains sens aiguisés, des plantes comestibles présentes dans le Parc.

C’est un projet en deux temps : le premier, les 24 et 25 mai à la Maison du PNR, sera une « Conférence nyctalope », une immersion sonore dans un noir complet où le spectateur entendra aussi bien des sons récoltés ou imaginés par Nicolas Martz que des textes sur les plantes dont il sera question. Dépaysement assuré !

Trois semaines plus tard, entre le 16 et le 18 juin, dans le verger de Germaine, nous proposerons aux spectateurs ayant expérimenté le fait de ne pas utiliser la vue, une petite balade les yeux bandés …, guidés par des personnes ayant une pratique du corps : ostéopathes, danseurs…. Ces participants, toujours les yeux bandés, écouterons des textes sur la plante qu’on leur proposera de toucher et de sentir. Et enfin, cela se terminera, les yeux grands ouverts, par une dégustation de tisanes faites avec les plantes découvertes.

Quel est votre endroit préféré en Montagne de Reims ?

J’aime beaucoup le Cerf à 3 pattes à Germaine ! C’est un lieu associatif qui montre comment des bonnes volontés peuvent créer entre les habitantes et habitants un lien tout à fait particulier dans un village de cette taille.

Thématiques

Ce contenu vous a été utile ?